El colorado

Nous nous laissons glisser depuis les hauts plateaux boliviens jusque dans les plaines basses et verdoyantes. Rose, jaune, rouge, vert, bleu : quelle palette de couleur extraordinaire sur le trajet ! Mère nature, vous êtes une artiste! Sans parler des formes alambiquées de la roche...C´est dans ce paysage haut en couleurs que nous entrons en Argentine, pays du cheval, du tango et...du barbecue ! Il flotte constamment dans l´air une odeur alléchante de viande grillée au feu de bois ! 

On a roulé sur la lune !

En route direction la lune : on roule dans des paysages arides et désolés, au pays des volcans et du sel. La difficulté du trajet est compensée par la beauté du paysage extraordinaire qui s´étale sous nos yeux. Nous nous sentons un peu extra-terrestres dans ce décors de science-fiction, sauvage et désertique où les lois de la pesanteur semblent ne pas s´appliquer.

Mais que se Paz t-il en Bolivie ??

 

La Paz est notre élue du coeur, notre capitale sud-américaine préférée entre toutes celles que nous avons pu visiter. Bouillonnante de vie avec ses rues bondées et ses marchés aux milles couleurs; moderne et typique à la fois avec ses fêtes traditionnelles et son marché des sorcières; Et il n´en faut pas beaucoup pour en sortir et se retrouver en une heure en pleine nature, jungle ou montagnes, au goût de chacun. Et nous, on a fait les 2 !

Titicaca, l´eau on aime ça!

Figurez-vous qu´en voyage, on prend aussi des vacances ! Et les nôtres , on les passe au lac Titicaca, un grand lac tranquille perché à 3800 mètres d´altitude. Selon la légende, il serait le berceau de la civilisation Inca, puisqu’il aurait vu la naissance du premier Inca, Manco Capac, le «fils du soleil», qui aurait surgit de ses eaux avec la mission d’apporter la civilisation aux hommes et de créer la capitale du futur empire, Cuzco. Les rives du lac et ses îles bénéficient d´un climat idéal et notre parcours en vélo devient une délicieuse promenade le long des berges, sur les îles et dans les villages bucoliques du lac Titicaca.

Cuzco et les cités d´or

Cuzco, ville du soleil qui nous aspire dans son dédalle de petites rues pavées flanquées de part et d´autres de murs incas. On ne sait plus où donner de la tête entre les magnifiques bâtiments coloniaux, les ruines incas, lieux emprunts d´histoire, les milliers de bars et restaurants chaleureux, l´animation bouillonnante qui règne un peu partout. Impossible de ne pas se laisser séduire par cette ville et ses alentours, riches en vestiges du passé qui nous font replonger dans l´époque de la grande civilisation Inca et de ses incroyables constructions. Et bien sûr, nous ne manquerons pas d´aller voir la plus spectaculaire et la plus fréquentée de toutes les cités incas, j´ai nommé le Machu Picchu !

A saute-montagne

Notre excursion dans les cordillères se termine en bouclant la boucle par un chemin de terre, invisible sur les cartes, parsemé de petits villages sympathiques. Les gens, avenants, nous saluent en souriant et nous retrouvons l'atmosphère saine et joyeuse de l'échange culturel sans intérêt économique aucun. Les gens ont envie de connaitre, de montrer et de raconter. Très vite nous atteignons les hauts plateaux désertiques balayés par les vents et la rivière Mataro, celle qui va nous propulser jusqu'à Ayacucho. C'est à saute-montagne que nous poursuivrons notre route pour rejoindre Cuzco, la cité du soleil.

A cache cache dans la cordillère Huayhuash

En forme après la fête de Santa Rosa de Lima, nous partons, le coeur léger mais les épaules lourdes ( 40 kg de nourriture, vêtements chauds et autres éléments indispensables pour 8 jours de rando) sur le sentier de la cordillère Huayhuash qui promet d´être splendide. Mais, dès le premier village, nous déchantons vite : la communauté nous demande 15 soles par personne (soit 5 euros) pour rentrer sur son territoire. Mais le pire, c´est que nous apprenons qu´il existe une dizaine de communautés tout au long du sentier et que celle-ci est la moins chère... Ils justifient ce racket par la soi-disant protection environnementale de leur territoire qu´ils polluent eux-même et par l´assurance de la sécurité des randonneurs (où est notre garde du corps?). Il va nous falloir jouer à cache-cache dans la cordillère Huayhuash...

Le Pérou ou la folie des grandeurs!

En prenant de la hauteur, sur la route des Andes, nous entrons dans une autre dimension. Sommets escarpés, pentes vertigineuses, gorges qui semblent plonger au centre de la terre, eaux turquoises... C´est le pays des grands espaces : on se sent tout petit dans ces paysages grandioses. Aprés 3 semaines de repos, nos cuisses sont durement sollicitées et la reprise n´est pas facile...Pourtant, l´évolution dans ce cadre magnifique nous donne des ailes et nous enchainnons les cols, poussés par la curiosité de savoir ce qui se cache derrière...

L´Amazone, la mythique

Enfin nous arrivons sur l´Amazone, le fleuve mythique, dont le nom en fait rêver plus d´un. Il y a à peine 4 mois, le fleuve connaissait une crue historique avec un niveau d´eau jamais enregistré depuis 42 ans, provoquant de graves inondations notamment à Iquitos. Et maintenant qu´on y est,  le fleuve est sec, à un de ses niveaux les plus faibles... Il y a toujours des hauts et des bas mais quand même, on est dans l´extrême là. Monsieur le changement climatique n´y serait-il pas pour quelque chose?? En tout cas, avant de ne plus pouvoir naviguer sur le célèbre fleuve faute de niveau d´eau suffisant, nous embarquons aprés un court séjour à Iquitos et une expérience chamanique un peu spéciale...

La vie est un long fleuve tranquile

Qu'il est agréable de se mouvoir sur le fleuve sans autre bruit que le clapoti des rames dans l'eau. La barque fend la surface miroir et crée de douces ondulations. L'idée de descendre le rio Napo à la rame devient une obsession : nous devons trouver une barque et tenter l'aventure! Les américains sont emballés par le projet et se joignent à la recherche de la lancha. Encore une fois Raoul, notre guide et hôte nous apporte son aide et en une journée, nous avons notre vendeur. Plein d'espoir, nous nous rendons dans sa finca pour aller voir la lancha.

L´Amazonie ou la forêt de la pluie

Après l´élément air, l´altitude et les montagnes, nous rentrons dans l´élément eau, les cascades, l´humidité et la pluie. La route qui mène à l´Amazonie porte bien son Nom : la ruta de las cascadas. Les volcans coulent et les glaciers, en fondant, alimentent des millions de cascades, toutes aussi spectaculaires les unes que les autres. En se rapprochant de l´Amazonie, la pluie nous accompagne, une pluie de mousson. Ce n´est pas un hasard si les anglais appellent l´Amazonie "the rain forest", traduit par "la forêt de la pluie".

Souriez vous êtes filmés...

Voici la vidéo de notre interview à Quininde par une TV équatorienne locale. Tout en espagnol!!

Traduction pour ceux qui n'y comprennent rien :

La traversée de l'impossible

Nous aurons bien profité de la côte équatorienne, de ses habitants et de l’océan, même si nous n’avons pas fait le détour jusqu’aux Galapagos, bien trop cher. Nous nous lançons maintenant à l’assaut des montagnes, traçant le chemin inverse que celui que nous avions pris deux semaines plus tôt : l’océan-la forêt tropicale-les Andes.
Plus dur, plus sauvage, plus spectaculaire... Nous sommes les premiers cyclotouristes à emprunter la petite route de terre qui s'envole vers la Sierra et qui devrait nous conduire jusqu'au Chimborazo, plus haut volcan d'Equateur.

La ruta del sol

Des plages de sable gris bordées par des forêts de cocotiers, une eau d´un bleu profond, des colonies de pélicans, l´air qui sent la crevette, la mangrove, des villages de pêcheurs qui poussent comme des champignons le long de la route : nous suivons la ruta del sol qui longe l´océan Pacifique.

On descend de la montagne à vélo...

Après la belle aventure de l´ascencion du Cotopaxi qui en a fait réagir plus d´un (merci encore une fois de vos chouettes commentaires), nous nous décidons enfin à reprendre la route, impatients de faire défiler les kilomètres sous nos coups de pédales, de voir des nouveaux paysages, de rencontrer de nouvelles personnes. Nous sommes tellement impatients, que nous partons directement aprés notre séjour à 6000 m : erreur !!! Résultat des courses : arrivés à Quito, Max nous fait un malaise après 3 heures de côte bien raide. Diagnostic : chute de tension, deshydratation, fatigue physique générale. Une piqûre aux fesses, à l´ancienne et au lit ! On reporte à demain l´envolée vers d´autres horizons.

À la découverte de l´Equateur !

Après 3 semaines de dur labeur et d´apprentissage de la technique de construction en COB, nous ressentons encore l´envie de bouger, de découvrir ce pays que nous ne connaissons pas si bien, en bref, de reprendre la route. L´idée étant de profiter encore un peu des Andes, des volcans et du froid avant de descendre vers la chaleur, la côte Pacifique et enfin, sortir du pays par la porte royale : l´Amazonie...
L´avantage de l´Equateur, c´est que c´est du concentré! Toutes ces zones, si différentes les unes des autres ne sont éloignées que de quelques dizaines de kilomètres.

l'Equateur ou la mitad del mundo

On passe avec émotion la latitude 00°, la ligne qui partage le monde en 2, la mitad del mundo ! Bien évidement, on n'a pas remarqué de changement radical entre la Colombie et l'Equateur. Mais, petit à petit, on note quelques différences : déjà, la monnaie change et le taux aussi; ici, c'est le dollars américain et la vie est moins chère. Les distances nous paraissent ridiculement courtes dans ce petit pays en comparaison avec la grande Colombie : en 3 jours, nous sommes à Quito. On a à peine eu le temps de se faire une idée du nouveau pays que déjà on commence à travailler sur la construction de la maison en terre-paille de Francesco.

Mais que se passe t-il vraiment en Colombie?

Concernant la situation politique en Colombie, on entend souvent parler de guérilla, ejercito, paramilitaires, narcotraficants.... Tout se mélange un peu dans les caboches. Alors voilà quelques précisions sur ce qu'il se passe vraiment ici.

En route vers l´Equateur

Notre séjour en Colombie touche à sa fin : nous sommes en route pour  l´Equateur, le carnet déjà rempli de contacts. On descend vers le Sud, en profitant aussi des endroits magnifiques et des gens qu´on y rencontre, en évitant les routes dangereuses mais toujours à la découverte de chemins secondaires. On a pris l´habitude de demander   l´hospitalité des gens pour passer la nuit qu´on ne se voit jamais refusée.

El Retoño

La finca del Retono compte plusieurs familles qui ont leur propre habitat et qui travaillent sur des projets communs : cultures biologiques, constructions alternatives, animations pédagogiques pour les enfants, organisation d’évènementiels comme le jour de l’eau. On partage des moments forts avec nos voisins, Tata et Gus et nos colocs, Paco et Alex qui nous apprenent plein de choses sur les cultures et croyances indigènes ancestrales. Un monde tellement plus logique et sensé que celui dans lequel on vit actuellement...

BOGOTA D.C.

Bogotá, ça aura été pour nous, la gestion des vélos et surtout le concert de La Esperanza avec Manu Chao en tête d´affiche!! Et oui, on y était ! 35 000 personnes sur la place Simon Bolivar, qui, bien que place principale de la capitale, paraissait bien étroite ce jour là! Pas moyen de bouger pendant les 7 h de concert. Mais quel bonheur, une fois encore, de voir notre Manu national (en partie!) enchainner son répertoire avec originalité, la tête dans les étoiles mais les pieds bien sur terre.

La Colombie a bici : de Cali a Bogota

Parce que notre projet est de voyager, apprendre à éco-construire et rencontrer des gens avec le moins d´impact possible sur l´environnement, on s´est lancé le défi de continuer notre périple en vélo. Et ce n´est pas simple !! A commencer par l´achat des bicis, ce sur quoi on s´est complétement plantés! Des vélos d´origine, il ne reste pas grand chose : on a du changer les cadres, les freins, un des guidons, les roues, les pignons, rajouter un porte-bagage à l´avant... Et ce n´est pas fini. Le prix raisonnable à la base a quasiment doublé. Sans parler des dénivelés et, par certain moment, de la circulation. Mais on vit quand même de supers moments et ca, c´est le principal !!

A la finca de los Cachimbos

Enfin arrivés à destination, chez nos amigos de los Cachimbos : Denis, Cynthia et leur petite Laïa. ça fait maintenant 3 ans qu'ils ont décidés de s'installer sur une parcelle de 8 ha qui doit son nom aux arbres qui y poussent, los Cachimbos. La finca est nichée dans les collines du CAUCA, à 2h00 au sud de Cali. Pour la visite du "domaine", suivez le guide...

Quand on arrive en ville !!

Après Cartagena nous traçons vers le Sud : Medellin d’abord puis Cali, 2 des 3 villes les plus importantes de la Colombie. Bien plus étalées que Carthagène et bien moins touristiques : ici pas de centre historique aux rues impeccables. Le centre ville est, au contraire plutôt bordélique : les bouchons, la foule, les marchands ambulants... 

Premiers pas sur le continent Sud Américain !!!

Et oui, après 6 mois de voyage à pieds, en voilier et un peu en bus quand même, on est enfin arrivés sur le continent Sud Américain, à Santa Marta, en Colombie! Et ça dépayse : musique à fond dans les rues grouillantes de vie, klaxons, stands de tout et n'importe quoi, les odeurs qui chatouillent les narines, la chaleur malgré le vent qui descend directement de la Sierra Nevada, plus haute cordillère côtière du monde (5775m). Nous allons de ce pas découvrir ce que la ville a à nous offrir et nous plonger dans l'effervescence des rues de Santa Marta.