lundi 10 septembre 2012

Le Pérou ou la folie des grandeurs!

En prenant de la hauteur, sur la route des Andes, nous entrons dans une autre dimension. Sommets escarpés, pentes vertigineuses, gorges qui semblent plonger au centre de la terre, eaux turquoises... C´est le pays des grands espaces : on se sent tout petit dans ces paysages grandioses. Aprés 3 semaines de repos, nos cuisses sont durement sollicitées et la reprise n´est pas facile...Pourtant, l´évolution dans ce cadre magnifique nous donne des ailes et nous enchainnons les cols, poussés par la curiosité de savoir ce qui se cache derrière...


Nous faisons nos adieux à l´Amazonie grâce à Elmer qui, avec sa famille, font partis de la communauté  Shipibo, ethnie ancestrale des rives de l´Ucayali. Ils nous hébergent pour la nuit et nous montrent leur artisanat : magnifiques textiles brodés et peints. Nous partons, des histoires d´arbres sacré, d´esprit de l´eau plein la tête et un je-ne-sais-quoi qui semble nous retenir. 

Et Maxou qui craque pour une jolie nappe aux motifs colorés
Nous profitons encore un peu de la chaleur et de la végétation luxuriante avant de grimper vers le froid et le minéral.

Mais comment l´Amazone peut-elle être à sec avec toute l´eau qui dévalle des montagnes?

On roule, on roule mais l´aprés-midi est déja bien avancé et il faut trouver un endroit ou dormir : sur quoi et sur qui va t-on tomber ce soir ? 
C´est la surprise à chaque fois : une fois devant l´église d´un village, une autre fois dans le jardin d´une maison abandonnée, une autre fois encore sur un terrain de foot... Dans notre nouvelle organisation ( et oui, nous sommes trés organisés malgré les apparences!), nous décidons de nous arrêter tôt, vers 16h, ce qui nous permet d´être disponibles et en forme pour discuter avec les gens. Et ça ne manque pas : les locaux, curieux d´en savoir un peu plus sur ces 2 drôles d´oiseaux voyageurs, viennent nous poser leurs questions et nous en profitons pour en savoir un peu plus sur leur vie.



A Aguaytia, les villageois nous proposent gratuitement de dormir dans le complexe touristique flambant neuf...
...et nous invitent à boire un coup au bar par la même occasion
Et ça grimpe dur, surtout qu´aprés chaque col, il y a une descente qui annule les efforts de la montée et il faut recommencer à chaque fois plus haut : 1800m, 3000m, 4800m....

A grand effort...

...grand craquage! Non, rassurez'vous, on n´est pas sponsorisés !

Ils exagèrent un peu sur le panneau mais c´est presque ça...

Heureusement qu´on a de la compagnie pour nous aider dans l´effort!

Et puis, chemin faisant, il y a Santa Rosa de Lima... fête sacrée et surtout une sacrée fête ! Et, en plus, elle dure une semaine et est célébrée dans pas mal de petits villages. On commence par nous proposer des verres de bière et puis bientôt, plus possible d´avancer : les villageois bloquent la route, nous invitent a danser, nous gavent de pain frais...Il est 15h mais nous décidons de rester profiter de l´ambiance festive.
Aïe, le piège se resserre sur nous.. Santa Rosa, on t´aura!
Aïe, il ne fallait pas descendre de vélo, Santa Rosa va t´avoir!
La musique et la danse battent leur plein : c´est décidé, on reste!
On en profite pour aider le boulanger qui doit fournir du pain gratis à tout le village
En échange, il nous invite à manger chez lui : soupe à la cervelle de brebis..mmmh!

Mais c´est surtout a Chiquián que Santa Rosa nous aura bien eue : partis dans l´objectif de faire un "pélerinage" de 8 jours en montagne, nous nous retrouvons, faute d´argent liquide, obligés de fêter Santa Rosa (contre notre gré, sisi !) dans le splendide petit village de Chiquián. Santa Rosa est-elle vraiment une sainte ou une démone?

Max partis chercher de l´argent pour la journée (ce ne serait pas toujours le même qui s´occupe de gérer les problèmes?..), Soph profite des bières à volonté et du cuy picante gratis (heureusement, on n´a plus un centime)

A Chiquián, la fête de Santa Rosa n´a pas seulement un caractère religieux, en honneur de la Sainte mais c´est aussi un évènement historique : on y rejoue l´invasion espagnole et la défaite de l´Inca Atahualpa et avec elle, la chute de l´Empire Inca.

Le Capitaine espagnol en tête suivi de son armée
La foule recule devant l´envahisseur et tente de lui tenir tête en lui lançant des caramels

La bataille des caramelos est violente : tout le monde se couvre la tête pour ne pas se prendre un caramel dans les dents ou les yeux : ça fuse de partout et au final, tout le monde se jette les bonbons, capitaine ou pas, incas ou pas. Si seulement ça s´était passé comme ca à l´époque...

Max revient et nous poursuivons la festoyade avec nos acolytes venus de Lima pour l´occas´

Jusqu´au bouquet final !

On s´en sortira avec quelques trous dans les vestes (le feu, ça brûle!) et une bonne gueule de bois!

Mais c´est pas tout ça, on a un trek de 8 jours dans la Cordillère des Andes qui nous attend, nous! Et pas plus tard que le lendemain de cette sacrée soirée! Oui, mesdames, messieurs, levés 7h00 après avoir dormi 4h00 pour aller franchir des cols à 5000 m avec 40 kg sur le dos! ( Que de chiffres n´est-ce pas?)

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