Nous aurons bien profité de la côte équatorienne, de ses habitants et de l’océan, même si nous n’avons pas fait le détour jusqu’aux Galapagos, bien trop cher. Nous nous lançons maintenant à l’assaut des montagnes, traçant le chemin inverse que celui que nous avions pris deux semaines plus tôt : l’océan-la forêt tropicale-les Andes.
Plus dur, plus sauvage, plus spectaculaire... Nous sommes les premiers cyclotouristes à emprunter la petite route de terre qui s'envole vers la Sierra et qui devrait nous conduire jusqu'au Chimborazo, plus haut volcan d'Equateur.
Sur le trajet qui nous ramène vers les montagnes, l’amabilité des gens ne
change pas : nous pourrions presque subvenir à nos besoins avec les cadeaux
qu’on nous offre : là, une villageoise qui nous prépare des glaces à la noix de
coco, ici, un représentant de Nestlé nous régale deux tablettes de chocolat,
là-bas, on nous offre de la latilla, sorte de flan à la cannelle…
Les pompiers del Empalme nous accueillent à bras ouverts et nous remettent un
beau drapeau équatorien.
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Les pompiers del Empalme, au service des voyageurs ! |
Plus nous nous enfonçons dans le cœur du pays, moins les gens ont l’habitude des touristes, surtout à vélo. Les gamins du village de Moraspongo nous adoptent toute de suite et nous
sommes l’attraction de la journée. Ils essayent les vélos en se disputant leur
tour, ils nous font visiter le village, ils veulent tout savoir : comment on
monte la tente, qu’est-ce-qu’on mange et comment on cuisine : n’ayant jamais vu
de camping gaz, ils tiennent absolument à nous allumer un feu pour y faire cuire
nos pâtes !!
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Nous sommes escortés jusqu'au terrain de foot, notre campement pour ce soir |
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Leur terrain de jeu et un bain de luxe pour nous : el Rio. |
Fatigués de notre journée de vélo, nous sommes obligés de les renvoyer chez
eux : ils auraient fini par dormir avec nous! Bilan de la “tornade enfantine” :
les sardines de tente toutes tordues, les drapeaux arrachés, le camping gaz
démonté! Sympas les gamins mais un peu collants !
Nous empruntons un chemin de terre sinueux qui grimpe vers la Sierra. La montée est rude. Nous sommes à la limite de nos possibilités
physiques : si la pente se fait plus raide, nous ne pourrons pas continuer
(enfin, surtout moi!).
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ça monte, ça monte, mais il y a pire comme chemin de croix ! |
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Et ça tire dans les jambes, un peu d'étirement et c'est reparti! |
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Et puis des fois, ça repart pas : c'est la grève du vélo! |
A Facunda vela, premier village andin où nous nous arrêtons pour passer la nuit, les gens nous abordent avec le sourire en posant toujours les mêmes questions : d'où venez vous ?, où allez vous comme ça? Vous êtes mariés ? Pourquoi faites vous ça ? Comment trouvez-vous notre pays ?
Nous essayons cette fois de ne pas trop attirer l'attention des enfants, histoire de souffler un peu.
On commence par demander à la police pour poser notre tente dans le parc du village et on finit par installer nos matelas dans le bureau du maire, avec la photo de Correa placardée sur tous les murs.
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Merci à l'équipe municipale de nous avoir hébergé dans leur bureau |
En plus, ce soir, il n'y a pas d'électricité dans le village : toutes les tiendas et les restaurants sont éclairés à la bougie, on entend les gens discuter et les enfants rire dans le noir : quelle bonne ambiance!
La montée se poursuit et nous prenons de la hauteur. Les paysages changent, les gens aussi : ils se font plus distants mais quand on leur adresse la parole, ils discutent volontiers. Les enfants sont plus farouches : ils observent de loin nos faits et gestes, mais dès qu'on leur parle, ils s'enfuient en courant.
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Plus sec, plus rocailleux, nous arrivons au Paramo |
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Pas de tracteurs ici, c'est le lama et l'huile de coude! |
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Attention, on nous espionne derrière les fourrés! |
Le Paramo, c'est aussi le vent en pleine face, le froid et le désert. Le vent est le pire ennemi du cycliste : l'effort triple pour parer à la violence des rafales. Ce qui nous fait avancer, c'est de sentir que la fin est proche et que nous arrivons bientôt à destination.
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Mais que voit-on au loin, qui se dégage ? |
Et quelle destination ! Encore une fois, la montagne nous
offre un spectacle sensationnel, la meilleure des récompenses pour nous.
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Le Chimborazo, le plus grand volcan d'Equateur et notre destination!! |
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Et la descente vers Riobamba, délicieuse avec vue sur le Chimbo |
La
montagne est si belle qu'on ne la penserait pas dangereuse. Pourtant, nous ne
pouvons nous empêcher de penser à nos collègues cyclistes espagnols rencontrés
à la frontière équatorienne. Habitués de la haute montagne, ils avaient le
projet d'escalader quelques sommets, dont le fameux Chimborazo. L'un des 2,
Jairo, est mort des suites d'une chute de 60 m, clôturant ainsi leur fabuleuse
aventure qui avait démarré au Vénézuela
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Pensées profondes pour Jairo (en rouge), dont l'aventure se termine au Chimborazo |
A Riobamba, nous retrouvons David, notre couch surfeur qui nous accueille comme des rois avec toute sa famille : nous n'avons qu'à mettre les pieds sous la table !
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Merci à David et sa famille pour leur hospitalité! |
En plus de nous offrir une chambre et de nous faire profiter de la bonne cuisine de Luki, il nous fait partager sa passion de la montagne.
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Rando à la laguna amarilla qui occupe l'ancien cratère de l'Altar |
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Si la dernière éruption n'avait pas explosé le sommet du volcan, l'Altar serait plus haut que le Chimbo |
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On tâte un peu du rocher avec les potes de David |
Après une dernière soirée de rumba à Riobamba avec David et son groupe de potes bien sympathiques, nous nous résolvons à quitter le petit nid douillet de la maison de David. Luky nous prépare un solide ptit dej´ qui nous durera jusqu´à Baños, notre prochaine destination.
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Une vraie crème cette Luky! |
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Adieu la montagne, direction Baños maintenant, porte d´entrée de l´Amazonie |
A chaque fois que je veux m'évader je vais sur votre blog... Génial ! Je vous embrasse fort et pense à vous.. J'irais bien rider le Chimborazo mais bien triste à votre ami espagnol.. çà calme..
RépondreSupprimerBisous les aventuriers
HOLA MUCHACHOS, GRACIAS POR LOS COMENTARIOS EN SU BLOGG.. SOY DAVID... FUE UNA GRAN EXPERIENCIA COMPARTIR ESTE TRAMO DE CAMINO, Y HACERLO JUNTOS... TODA LA SUERTE Y TODA LA FUERZA PARA COMPLETAR SU VIAJE.. UN ABRAZO...
RépondreSupprimerSalut Max et Sophie,
RépondreSupprimerC'est Arthur, le cycliste de Tumbaco. Je suis au Pérou avec Jorge à Caraz, vous allez voir c'est juste ouf... Votre blog fait rêver avec les rencontres que vous faites!
Bonne route et bon vent (de dos c'est mieux)!
Un abrazo fuerte amigos.
Arthur