jeudi 19 décembre 2013

La Estrada Real

Nous quittons Rio de Janeiro par la voie royale, la Estrada Real. Tout commence ici, sur cette route qui part du cœur du Minas Gerais et qui conduit jusqu'à Rio de Janeiro : la découverte et l'exploitation de l'or et des diamants, l'afflux des pionniers portugais, des esclaves africains, la construction des 1ères villes et églises sur le modèle portugais mais déjà influencées par le brassage culturel brésilien. A l'origine entièrement pavée, il reste aujourd'hui quelques tronçons bien conservés. Nous laissons la route nous emmener à travers les magnifiques paysages du Minas Gerais, état grand comme la France, majoritairement composés de montagnes abruptes... voire très abruptes! Le chemin est parsemé de petits villages pittoresques et emprunts de l'histoire, l'époque des chercheurs d'or et des bandits de grand chemin. 

mardi 10 décembre 2013

Si tu vas à Rio....

...n'oublie pas de monter là haut. Nous n'avons pas oublié et nous y sommes même monté par 3 fois là haut! Rio bénéficie en effet de nombreux points de vues spectaculaires sur la ville et ses alentours. Les morros ou monts granitiques s'élèvent verticalement à plus de 500 mètres du niveau de la mer telles des tours de garde vertigineuses formant ainsi une protection naturelle aux assauts de l'urbanisation. Seules les favelas ont réussit à s'accrocher aux flans de ces tours imprenables défiant les lois de l'apesanteur. Le reste de la ville s'étale le long du bord de mer laissant l'intérieur des terres sauvage et préservé. C'est ainsi que nous parvenons dans la même journée à gravir une de ces tours escarpées, faire nos courses à Décathlon dans la zone commerciale et passer une soirée festive dans le quartier de Lapa réputé pour son atmosphère nocturne.

samedi 23 novembre 2013

Do Brasil

Nous faisons nos adieux à l´Argentine pour rentrer au Brésil partagés entre la nostalgie de quitter un pays qui est devenu le nôtre le temps d´une petite année et l´excitation de découvrir une nouvelle culture, une nouvelle langue, un nouveau territoire, do Brasil. Il ne nous reste seulement que quelques mois pour rejoindre Bahia, Recife ou Fortaleza, nos points de départ potentiels pour le retour en France. Les voiliers partent pour l´Europe fin janvier-début février, avant la période des cyclones. Dans le temps qui nous est imparti, va t-on pouvoir traverser ce pays dont la superficie couvre prés de la moitié de l´Amérique du Sud ? L´hospitalité de ses habitants, la beauté de ses plages paradisiaques et le charme de sa culture, mix entre traditions africaines, indigènes et européennes, risquent de représenter des obstacles majeurs à notre progression...

jeudi 31 octobre 2013

Misiones et les chutes d´Iguazu



Quel changement radical en arrivant dans la verte province de Misiones! Pour gagner du temps, nous recourons au stop jusqu’à Posadas, capitale de la province de Misiones; Nous retrouvons la jungle avec sa terre rouge et fertile, sa végétation abondante, sa chaleur humide et sa faune grouillante. Nous sommes heureux de voir autant d’eau après avoir parcouru les zones désertiques du pays. La nature est injuste : alors que les 3/4 de l’Argentine souffre de sévères sécheresses, le sol de Misiones regorge d’eau. La jungle, véritable éponge, régule les énormes quantité d’eau dont se décharge le ciel au cours des redoutables tempêtes électriques. Les phénomènes géologiques comme les canyons et les failles donnent naissance à de formidables chutes d’eau comme celles de Mocona et les fameuses chutes d’Iguazu. C’est dans ce cadre enchanteur que nous quittons l’Argentine après 8 mois d’immersion dans cet immense pays aux cultures disparates;

jeudi 17 octobre 2013

Un air de famille à Córdoba

 

Córdoba, la 2ème ville du pays, a hérité d'un riche patrimoine historique et culturel. Bâtiments coloniaux, quartier jésuite et églises catholiques témoignent de sa grandeur passée. La ville est vibrante d'énergie avec sa population d´étudiants conséquente et son activité culturelle intense : concerts, théâtre, marché artisanal...On s´en met plein les yeux et les oreilles.
L'humour et la joie de vivre de ses habitants se retrouvent dans leur accent chantant.
Bref, des conditions idéales pour recevoir la famille qui vient nous rejoindre une dizaine de jours après 2 ans de voyage. Nous arrivons à Córdoba une semaine avant nos proches, ce qui nous laisse le temps de faire un repèrage des lieux et de s´imprégner de la bonne humeur locale.

mercredi 18 septembre 2013

Hasta la vista Cordillera

La reprise n'est pas évidente : les muscles ont fondus et il faut trimbaler les 10 kg supplémentaires que nous avons pris en 4 mois d'arrêt. Nous quittons à jamais la cordillère des Andes, notre fidèle compagne depuis le début de notre périple en vélo : une page se tourne...Avant de se séparer de la plus grande chaîne de montagnes du monde, nous en parcourons quelques-uns des plus beaux sites : la ruta de los 7 lagos qui serpente entre les lacs naturels et la ruta del Pehuén bordée d'arbres millénaires endémiques de la zone. Nous nous éloignons des montagnes à toute vitesse, recourant au camion-stop dès que les conditions sont trop contraignantes pour être au rendez-vous avec la famille à Cordoba. Nous zappons les trajets sans intérêt pour prendre le temps de profiter des gens que nous rencontrons sur la route. Après tout, le stop est un moyen de transport qui ne va pas complètement à l´encontre de notre projet de voyager sans combustible...

dimanche 25 août 2013

Au boulot !

La question de savoir de quoi nous allions pouvoir travailler était restée en suspens à la fin de notre dernier article. En 2 mois, nous en avons eu des surprises et les professions se sont enchaînées: moniteurs de ski, vendeuse de crêpes, de cookies, de churros, aide-cuisinier, et enfin humoristes et animateurs. Quelle sensation de liberté que de pouvoir subvenir à nos besoins tout en continuant l'aventure! Stress, espérance, joie et déception : cette partie du voyage aura été forte en émotions!

samedi 29 juin 2013

La paciencia

C'est à El Bolsón, dans la ferme de La Paciencia que nous décidons de passer l'hiver. Nous rentrons en mode hibernation : activité ralentie, couche de graisse assurée pour tenir jusqu'au printemps, chauffage au bois... Ana, la propriétaire, nous fait découvrir le monde de la biodynamie et nous apprend à fabriquer des produits laitiers : fromage, lait concentré, yaourt, beurre, crème chantilly... Bref, nous réintégrons peu à peu la vie "normale", suivant la définition qu´on s´en fait : travail, participation aux activités locales, développement du réseau social... La redoutée routine reprend et finalement, on la trouve plutôt reposante. D'autant plus que le cadre que nous avons choisi est l'endroit idéal pour un atterrissage en douceur. Le village de El Bolsón propose une multitude d'activités artistiques et culturelles et les initiatives locales en matière de protection de l'environnement sont nombreuses. Un tel dynamisme de la population dans un si petit village, on n'avait jamais vu! 

mercredi 29 mai 2013

En voie de sédentarisation

IMG_9616Alors que cela fait maintenant 2 ans que nous sommes en vadrouille et plus de 6 mois que nous pédalons quasiment chaque jour, nous envisageons de nous poser quelques mois pour faire du volontariat dans une ferme biodynamique et travailler dans une station de ski pour la saison d’hivers. Comme le mal de terre après avoir passer du temps en mer, nous allons devoir habituer notre organisme à stopper toute activité physique, à ne pas recevoir la dose d’adrénaline quotidienne, à s’alimenter normalement. A calmer notre soif de découverte et à reprendre une certaine routine. Ana et Mattias nous invitent à passer une semaine dans leur estancia à Piedra Parada en attendant de travailler dans leur ferme à El Bolson. Ces quelques jours de repos avant l´atterrissage nous aideront à atténuer le choc.

mercredi 8 mai 2013

Bye bye Patagonia - Carnet de voyage

Oups, voilà plus d’un mois que nous vous avons laissés sans nouvelles! Que ça va être dur de résumer ces derniers 30 jours! Pour nous faire pardonner, voici un nouvel article qui s’apparente plus à un carnet de voyage, plus détaillé et complet (donc plus long à lire, désolés les flemmards!). Un mois, soit 30 jours, c’est le temps qu’il nous faudra pour quitter la Patagonie. Cette région, capricieuse, nous en aura fait voir de toutes les couleurs : un jour, paisible et silencieuse, le lendemain violente et furieuse… Nous nous habituons à ses sautes d’humeur et profitons d’être dans cette merveilleuse région unique au monde.

lundi 25 mars 2013

Ushuaïa et le nouveau départ

L'euphorie des 1ers instants et la joie d'être enfin à Ushuaïa retombent vite : l'accueil de notre hôtesse est aussi glacial que le temps pluvieux qui s'installe sur la ville dès le lendemain de notre arrivée. Nous manquons de justesse les festivités organisées par les cyclo-voyageurs pour célèbrer la fin de leur voyage et la majorité sont déjà repartis. Un peu déçus, nous nous apprêtons à entreprendre le long trajet du retour. Il nous faudra encore une année pour remonter en vélo jusqu'au Brésil et attendre la période de navigation des voiliers vers l'Europe. Mais, du jour au lendemain, la situation bascule : un rayon de soleil, une famille d'accueil chaleureuse, un environnement époustouflant et nous tombons sous le charme de cette région du bout du monde.
 

mardi 12 mars 2013

La terre de feu et de glace

Après 15 000 km de coups de pédale, une centaine de rustines, des rencontres à la pelle et les tendons bien usés, nous arrivons enfin au terme de notre première destination, la fin du monde, Ushuaïa ! En quittant le Chili, nous laissons derrière nous le chemin de terre et la cordillère arborée pour retrouver le goudron et la steppe patagonienne. Nous sommes en route pour la Terre de feu à un rythme infernal sans que le vent de face ni les averses ne viennent nous perturber dans notre quête du bout du monde. Et dans les recoins de la cordillère qui longe le désert  et nous accompagne jusqu'à Ushuaïa, nous découvrons des vues spectaculaires sur les glaciers qui débordent de l'immense campo de hielo, la 3ème calotte glaciaire après l'Antartique et le Groenland.

samedi 2 mars 2013

La carretera australe

Ça y est, nous sommes sur la fameuse carretera australe, celle dont nous entendons parler depuis des mois. 1200 km de pistes à travers un des paysages les plus sauvages du Chili. Sauvage oui mais touristique aussi : on y croise vacanciers chiliens, backpackers, camping-cars et... beaucoup de vélos. Pour les cyclistes qui se rendent à Ushuaïa, c´est la seule alternative à la pampa argentine ventée et déserte. Et tout ce beau monde vient pour admirer les paysages à couper le souffle qui constituent le décors de cette magnifique route. Les glaciers perchés au dessus des vertes montagnes fondent alimentant rivières bouillantes, cascades et lacs.

jeudi 7 février 2013

Des lacs en série

Entre la plaine centrale agricole et la cordillère des Andes, sommeillent les lacs. Miroirs, de velours, translucides, turquoises, ils sont tous aussi magnifiques les uns que les autres. Parfois apprivoisés et dociles aux plages aménagées, ils peuvent être sauvages aux abords inaccessibles. Notre circuit entre ces impressionnantes réserves d'eau douce se transforme parfois en parcours du combattant...

samedi 19 janvier 2013

Les fruits du hasard

Nous repartons de Valparaiso en remerciant chaleureusement les filles de la colocation avec toujours cette impression de ne pas avoir profiter pleinement de la ville. Parcourir les innombrables ruelles colorées, essayer tous les funiculaires pour voir où ils mènent, visiter la maison de Pablo Neruda...Valparaiso mérite qu'on s'y attarde davantage.
Mais la beauté des paysages de la côte Pacifique nous fait vite oublier nos regrets. L'ondulation des vagues de l'océan se prolonge sur terre et la route semble emportée par la houle : nous surfons sur le dos des collines de la cordillère côtière.

mercredi 2 janvier 2013

Joyeux Noël en Argentine et bonne année au Chili

Pour les fêtes, nous tombons au bon endroit, au bon moment : nous arrivons à Mendoza pour Noël, superbe ville calée entre la montagne et les vignobles. A seulement 4 jours de vélo de là, nous avons Valparaiso, vallée-paradis en espagnol, qui porte bien son nom. C'est la ville des marins, des écrivains et des artistes qui ont tous chanté la beauté de la baie de Valparaiso, lieux idéal pour fêter le nouvel an. En plus, les concours de circonstances s'enchainnent et commence la chaine des bonnes rencontres.