dimanche 5 août 2012

L´Amazonie ou la forêt de la pluie


Après l´élément air, l´altitude et les montagnes, nous rentrons dans l´élément eau, les cascades, l´humidité et la pluie. La route qui mène à l´Amazonie porte bien son Nom : la ruta de las cascadas. Les volcans coulent et les glaciers, en fondant, alimentent des millions de cascades, toutes aussi spectaculaires les unes que les autres. En se rapprochant de l´Amazonie, la pluie nous accompagne, une pluie de mousson. Ce n´est pas un hasard si les anglais appellent l´Amazonie "the rain forest", traduit par "la forêt de la pluie".


La descente vers l´Amazonie est superbe : nous longeons des gorges verdoyantes aux milles cascades.



Et au milieu coule une rivière...
Toute cette abondance d´eau nous donne envie de profiter encore plus des rivières : en canyoning, par exemple. Sauf que, pour nous, ça sera la version gratuite!!!
 

Partis pour une balade, on finit par remonter le cours d´eau en canyoning
Ce qui nous permet de découvrir des coins plutôt sympas...
...et plein de papillons. Derrière le ptit rouge...
... Le gros gris !








Mais l´eau, c´est aussi la pluie. Et l´arc en ciel qui ouvre les portes de l´Amazonie, nous prévient qu´après le beau temps, il y a la mousson !


L´Amazonie à l´horizon, sous les nuages noirs...

Contrairement à ce que nous avions prévu, la route pour l’Amazonie est loin d’être plate : la zone avant Coca s’apparente à des montagnes russes, nous roulons au grès des bourrelets de végétation.

C’est dans un minuscule village, perdu au milieu de la selva, que la pluie nous rattrape. Nous nous arrêtons juste avant l’averse, au milieu de l’après-midi. Un travailleur nous déconseille de continuer: pas de village avant une heure de voiture, soit 3 bonnes heures en vélo à l’allure où nous roulons. Cette dernière information plus l’averse qui inonde nos potentiels points de campements finit de nous décider à dormir au village. Nous allons demander un abri à la maison qui fait office d’épicerie. Le propriétaire, peu engageant, nous propose quand même de dormir sous l’avancée de toiture de l’épicerie.

Il est 15h00 et il nous reste de longues heures à passer dans cet endroit un peu glauque avant la tombée de la nuit. Pour tuer le temps, nous trions notre sac d’avoine, infesté de vers. La maison d’à côté, qui fait aussi office d’épicerie, diffuse une musique entraînante. Encouragés par le semblant d’ambiance qui règne devant la petite maisonnée (quelques planches et un toit en tôle) où sont attablés deux villageois, nous offrons notre tournée de bières. Pour casser un peu la glace, nous leur racontons notre voyage et leur montrons des photos. L’alcool aidant, les langues se délient et même les plus timides viennent se joindre au groupe.

Tournée générale ! Un peu de bière et on se détend!

Ils finissent par nous proposer de dormir dans un des cubes en parpaings qu’a fait construire le président Correa dans les zones défavorisées. Apparemment, elles ne leur servent pas beaucoup. L’intérieur est resté tel quel depuis la construction, nous avons même le choix de la chambre!


Pas très chaleureux mais plus sympa qu'une nuit sous la pluie!


Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes prêts à affronter les difficultés. Et heureusement car dehors, c’est le déluge. C’est sous des trombes d’eau que nous repartons, trempés dès les premiers mètres. Dans les montées, un torrent d’eau sur la route rend l’ascension plus difficile et dans les descentes, les gouttes de pluie sont autant d’aiguilles qui nous piquent le visage. Les pentes finissent par s’adoucir et nous enchaînons d’une traite les 80 km de plat qui nous séparent de Coca : c’est du hors-bord à pédales.
C’est encore chez les pompiers que nous trouvons refuge.


Les journées loose, on n’en parle pas beaucoup mais il y a quelques unes!
Par exemple, l’oubli de l’ordinateur chez les pompiers de shell… Il est 15h et nous sommes à une centaine de bornes du village en question quand nous nous apercevons de la bourde! Max se tape un aller-retour en bus qui durera 8h, faute au bus du retour qui ne s’arrête pas : stop sous la pluie jusqu’au prochain village pour rattraper le bus en vain…



Autre anecdote : la veille de prendre la barque pour la frontière péruvienne, je sens mes intestins qui se tordent et une envie pressante d'aller aux toilettes : et là, c'est l'explosion, je me vide! Une bonne tourista me tombe dessus avant de passer une journée entière sur une lancha sans chiottes! J'essaie de parer aux attaques intestinales à coup de smecta (enfin ils servent, ça fait un an qu'on se les trimbale!). Manque de bol, ça ne marche pas et il me faut résister plusieurs heures avant la pause de midi.Les crampes d'estomacs redoublent et le trajet sur le fleuve Napo tant attendu devient un calvaire !!!!



hou qu'il est forcé ce sourire! Et en plus, y en a qui charrie!
Heureusement, la pause de midi arrive!  Tout le monde les pieds dans l'eau!


Ce trajet est aussi l'occasion de rencontrer Brian et Jessica, un couple d'Américain mordus de sport et de nature


Et si on se rasait les cheveux nous aussi? Bien  pratique quand il fait chaud!


Nous arrivons ensemble au dernier village équatorien avant la frontière, Rocafuerte et montons notre campement dans l'aire de jeux. C'est encore avec eux que nous allons découvrir l'Amazonie en profondeur...

Nous trouvons un super guide qui nous fait un prix de groupe pour nous emmener dans le parc Yasuni, véritable source de biodiversité et malheureusement aussi soumis à de nombreuses pressions anthropiques (industries pétrolières, construction d'un aéroport, exploitation de la forêt...). 

En route pour le parc Yasuni...
La barque fend la surface d'huile de la laguna et parfois, nous coupons le moteur pour observer en silence une bande de perroquets bruyants ou un groupe de singes qui sautent d'arbre en arbre.

Lever de soleil sur la laguna : d'après vous, dans quel sens est la photo?
Dangereuse la pêche aux piranhas, y en a un qu'a failli perdre son ptit doigt! Hein Max? 

La pêche aux caïmans, c'est la nuit. On les repère à leurs yeux rouges qui brillent  dans l'obscurité. Ne vous inquiétez pas, on ne le mangera pas ce bébé. Surtout que la mère n'est pas loin!!

La selva est aussi une bonne aire de jeux pour les grands enfants!

Vas-y Maxou, il reste encore une 50aine de mètres!
L'homme ne descend-il pas du singe ?
sisi, la preuve en est!!!!

Les animaux colorés, gracieux, agréables à regarder sont les plus durs à prendre en photos. Par contre les bêbettes un peu moins charmantes, elles, prennent la pause!

Mais qu'est-ce-que cette tache ?
mmmhhhh, des milliers de chenilles!













Que c'est mignon : une mygale qui couve ses petits!
Regardez moi celui-là comme il est bien nourrit! Escargot au menu ce soir!

Et notre guide, bien sympathique, nous invite à passer quelques jours chez ses parents après ces 2 jours d'excursion. Comme d'habitude pour remercier les gens qui nous accueillent, nous nous lançons dans un aligot-saucisse, mais cette fois-ci, c'était bien loupé !

Aligot-saucisse au fin fond de l'Amazonie, c'est beau le mélange des cultures!

5 commentaires:

  1. l'Aligot d'Amazonie,ça ne peut pas marcher ! Bravo pour votre tenacité face aux éléments et votre sens de la cohabitation avec la faune ( caïmans , piranhas et autres vermines ...)La descente du Rio en barque n'a pas du être coton mais on est ravi que vous soyez arrivés :l'aventure,c'est comme l'alcool, il faut savoir doser en acceptant d'oser !!!

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  2. Ah enfin des nouvelles. Quel courage les enfants. J'ai mal aux jambes de mon ordi !!!
    J'adore le concept de l'aligot saucisse qui fait le tour du monde. Mais comment vous faites ? Gros bisous à vous et carpe diem !
    Delphine

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  3. Un petit conseil pour les touristas plutôt que les smecta, soit du charbon actif (tu peux manger du charbon de bois ça marche) soit de l'argile verte...

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    2. Merci docteur!!!
      On a pas essaye mais ca va mieux en tout cas!!!

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