mardi 13 septembre 2011

El camino primitivo

Arrivée à Oviedo avec notre petit groupe
Nous sommes le 13 Septembre aujourd´hui et nous allons fêter ce soir nos deux mois de camino. ca tombe bien, nous sommes à Oviedo, sur le camino primitivo, historiquement le tout premier chemin de Compostelle. La capitale de l´Asturie est une ville jeune et dynamique et la soirée s´annonce festive. Nous avons quitté le chemin de la côte et l´océan avec un petit pincement au coeur. Mais les montagnes sauvages asturiennes promettent de nous offrir également d´agréables surprises...


Nous commencons notre parcours sur le camino primitivo avec une belle côte et un petit sentier digne des randos montagnardes auxquelles nous sommes habitués...


Repos bien mérité en haut du col del Alto de Campa
La capitale de l´Asturie n´est finalement pas aussi romantique, à mon goût, que dans le film de Woody Allen (Vicky, Cristina, Barcelona) mais le centre ville est plutôt sympa avec ses rues pavées et sa belle série de bâtiments historiques :

Cathédrale San Salvador . Un dicton du moyen âge dit : qui se rend à Santiago sans passer par San Salvador, rend visite au domestique mais pas au seigneur...déduisez-en ce que vous voulez!!



Le bâtiment de la mairie et l´ancienne porte de la ville

Une église dont je ne me souviens plus le Nom : on en a vu une flopée alors...
Sinon, Oviedo, c´est aussi des scupltures de bronze éparpillées un peu partout ( on peut en compter une centaine!) qui semblent reprendre vie à la lumière des lampadaires...


Là encore, nous nous arrangeons pour garder les clefs de l´auberge et être libres de pouvoir profiter de la soirée sur Oviedo. Nous en profitons pour aller goûter, pour la nième fois, le cidre asturien dans la Rue du Cidre, trés touristique. On ne s´en lasse pas, surtout quand le serveur vous sert ca comme le thé à la menthe au Maroc pour mieux en dégager les arômes. Mais, ce qu´on préfére, c´est le quartier plus populaire, là où les locaux se retrouvent pour boire un verre.


Les paysages, sur cette étape, sont magnifiques : montagnes, petits villages ruraux, forêts de chênes se succèdent. Certains éléments troublent parfois la beauté des lieux et nous laissent un peu perplexes...La construction de l´autoroute après Oviedo, par exemple. Il semblerait qu´ils aient un peu la folies des grandeurs et, que ce soit les immeubles d´habitation ou les autoroutes, ils n´y vont pas de mains mortes !!

Les travaux sont en cours : la cata


mmmmh, quelle belle vue!












Et les riverains, qu´en pensent-ils? Les gens que nous avons interrogés, pas grand chose : soit ils ne comprennent même pas la question, soit ils s´en foutent : ca leur permettra de se rendre plus rapidement à Oviedo.


Ce qui est sûr, c´est que le camino primitivo ne sera plus aussi beau... Mais bon, au rythme où ils travaillent, l´ autoroute n´est pas prête de voir le jour!!!


Remarque, je ne sais pas si nous sommes vraiment en mesure de critiquer le travail des gens qui bossent !


Les éoliennes poussent ici comme des champignons sur les crêtes ventées des montagnes asturiennes, ce qui permet quand même à l´Espagne de produire 16% de son électricité avec l'éolien. Mais, je doute que le développement à outrance des éoliennes en asturies ( des parc de 20-50 éoliennes en plein milieu rural) soit totalement anodin pour l´environnement...

Des éoliennes, toujours des éoliennes

...encore des éoliennes !


video a venir





L´automne arrive et nous voyons chaque jour les petits changements qui s´opèrent dans la nature environnante :
Colchique dans les prés, c la fin de l´été
coprins chevelus en vue !













L´automne, c´est l´air frais vivifiant, les caresses du soleil qui se fait plus doux qu' en été, la sieste dans les champs encore verts...

Mais c´est parfois aussi parfois plus d´humidité, avec des orages, du brouillard et de la bruine de temps en temps. On arrive cependant la plupart du temps à passer entre les gouttes, et, quand on n´arrive pas, on se débrouille autrement. En s´abritant, par exemple, sous une panera, une maisonnette sur pilotis qui permettait, à l´époque, d´y entreposer la nourriture à l´abris des rats.

L´orage arrive !!
On va se prendre un grain !










Notre toit pour la nuit : merci aux proprio!

Abri de luxe, plus spacieux que la tente !











Mais, le bon côté des choses, c´est que, quand il fait froid dehors, qu´est-ce-que c´est bon de se retrouver au chaud après une bonne journée de marche!


Bonne bouffe dans une auberge en gestion libre avec notre petit groupe
Le thé remplace peu à peu la bière pendant les pauses!
Au chaud dans la tente : on pourrait y dormir à -5 degré!
Enfin, on a encore des bonnes journées, et la plupart du temps, le brouillard matinal se lève vers midi et nous laisse découvrir la vue depuis les montagnes.



Nous arrivons rapidemment à Lugo : je ne sais pas si c´est la proximité de Santiago ou l´entrainement intensif de ces 2 mois, en tous cas, nous augmentons la cadence avec 30-35 km par jour.

Le centre ville pavé et médiéval est protégé par une muraille au delà de laquelle poussent des immeubles d´habitations en masse. De loin, la ville ressemble à un jeu de duplos qui s´imbriquent les uns dans les autres.

El palacio obispal
petites rues pavées du centre ville de Lugo
A première vue, Lugo n´est pas trés attrayante.. C Duploland!
Lugo by night est une ville trés animée, à l´image de Pampelune, malgré le fait que nous soyons mardi soir. Les españols ont l´art de faire la fête et, il n´y a pas de jours pour sortir, ni d´âge d´ailleurs : nous croisons aussi bien des groupes hilares de 60 ans attablés au bar que des étudiants.











Cette fois ci, nous n´arrivons pas à négocier les clés de l´albergue... Pas question de dormir dans un parc avec la température qui descend en dessous de 10 degré. Nous ne sommes pas les seuls à vouloir profiter de Lugo by night et c´est Diego, le galicien qui nous trouve une solution : la fenêtre de la réception peut rester ouverte tout en paraissant fermée, ce qui nous permettra de rentrer sans utiliser la porte principale, fermée à clefs à 22h00! Aprés le départ de l´hospitaliero, nous nous échappons en douce de l´auberge pour retrouver l´effervescence du centre ville.

tapas avec Diego, Maria , espagnols et Natacha, israëlienne ( elle te ressemble, ananda!)
Bientôt nous arrivons à Mélide, où nous rejoindrons le camino frances : fini le camino primitivo, le calme, les auberges ouvertes en gestion libre... Mais Santiago n´est plus trés loin !

Melide, au croisement des chemins

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