jeudi 5 juillet 2012

La ruta del sol


Des plages de sable gris bordées par des forêts de cocotiers, une eau d´un bleu profond, des colonies de pélicans, l´air qui sent la crevette, la mangrove, des villages de pêcheurs qui poussent comme des champignons le long de la route : nous suivons la ruta del sol qui longe l´océan Pacifique.





Nous profitons du bord de mer pour pédaler sur le sable mouillé et dur, idéal pour faire du vélo. Cela nous permet aussi de faire d´aller à la rencontre des familles de pêcheurs, qui nous observent d´un oeil curieux, intrigués par tout notre attirail.



Il n´y a pas que nous qui profitons de la marée basse pour circuler !

A Quinque, par exemple, nous tombons sur une communauté de pêcheur qui n´a pas l´habitude de voir passer des touristes : une ribambelle de gamins tout sourire nous saluent à grands cris. Les gens du village nous invitent à installer nos hamacs sous un toit de palme, sur la plage.

1ere nuit en hamac chez les pêcheurs
Nous passons la soirée avec nos voisins, pêcheurs, comme tout le monde ici, qui nous racontent la dure vie de pêcheur, la piraterie en mer, les noyades. Ils nous apprennent que nous sommes en pleine période de reproduction des baleines et que l´on peut les observer à partir de la côte. Toute la famille est là : frères, cousins, petits enfants. Tous assis en arc de cercle autour de nous sur la plage. Ils vivent tous ensemble et se serrent les coudes. La grand mère nous offre généreusement deux bonnes assiettes de poissons cuisinés aux petits légumes. Ici, ils relativisent : ils sont pauvres mais ont de quoi manger tous les jours : le poisson de la mer, les fruits et légumes qui poussent tous seuls dans le potager.


Nous repartons au petit matin sous la pluie mais nous nous estimons heureux : on regarde les pêcheurs sortir en mer dans leurs fragiles embarcations sous la pluie battante. Ils ne rentreront qu´en fin d´après midi pour vendre les produits de leur pêche.

Départ des pêcheurs un jour de beau temps cette fois : toute de suite plus attrayant!
Nous prenons le chemin de Muisne, qui se transforme parfois en lac de boue : il faut parfois pousser les vélos, les pieds noyés sous la couche épaisse de boue qui coule dans les chausettes : le bonheur !

A Muisne, petite île séparée de la côte par un cordon d´eau saumâtre, nous sommes invités à une partie de pêche dans la propriété d´une riche famille de l´île. Les héritiers d´une entreprise de production de crevettes sont des épicuriens qui pensent avant tout à passer du bon temps et la partie de pêche commence par un geuleton, suivie d´une bonne partie de carte. 

Au menu, des crevettes grillées, bien sûr !
En attendant, nous allons explorer la mangrove toute proche 
A marée basse,  c´est un vrai marécage : impossible d´avancer!
Et pourtant, y en a qui aime ça, la boue : ça grouille de vie !
Ce n´est qu´à 21h que commence la partie de pêche  : 10 villageois sont payés pour vider les lacs artificiels qui servent à la culture de crevettes. Comme une baignoire, on ouvre la vanne !

Un filet piège les crevettes à la sortie 
Les employés déversent des produits chimiques pour que les crevettes aient fière allure dans nos assiettes, en Europe.
On les aide malgrès tout : ce ne sont pas eux les coupables !
Et pendant ce temps là, les gens de la haute se contentent de superviser le travail en buvant de l´aguardiente.

C´est à Canoa qu´on se sera fait piégés par la bonne humeur des gens et l´ambiance paisible de ce petit village. Curieux de vivre une journée de pêche traditionnelle, nous nous levons à l´aube pour proposer notre aide aux pêcheurs qui se préparent à partir en mer.

C´est avec Oscar et son frère que nous partons pêcher
Nous laissons aux gros bras le soin de remonter les filets 
Par contre, on les aide à trier le contenu du filet : poissons, calamars, langoustines et des tonnes de crevettes!
Et même une dizaine de langoustes qu´on imagine bien dans notre assiette
Voeu exaucé puisque de retour de la pêche, ils nous invitent  à  déguster un ceviche, spécialité équatorienne, préparé par la femme d´Oscar avec les produits de notre pêche

Et au moment où nous nous préparons à repartir, nous faisons la rencontre de Cédric et Anne-Julie, couple de français, fraîchement installés dans la campagne proche de Canoa. Ils sont en pleine construction de leur maison en adobe ou briques de terre. Nous proposons de les aider, déjà parcequ´ils nous paraissent bien sympathiques et ensuite parce que c´est une technique que nous ne connaissons pas encore. Et nous voilà partis pour quelques jours de chantier participatif dans un endroit paradisiaque, juste à côté de l´Océan.

La vue de leur maison 

Production des briques avec de la bonne argile

On commence la construction du mur...
petit à petit...
Jusqu´en haut !

Et pour se détendre, une partie de belote, bons français que nous sommes!
Et c´est Clarence, leur bout de choux, qui s´occupera de la déco intérieure !
En tous cas, on gardera un super souvenir de notre séjour chez vous, merci encore !

Et avant d´entamer la traversée du pays jusqu´en Amazonie, nous faisons une dernière halte à Bahia-de-Caraquez, jolie ville côtière. En arrivant, une bande de joyeux lurons nous hèlent de leur balcon. Il nous n´en faut pas plus pour les rejoindre et se mêler à l´ambiance festive.

Argentin, équatorienne, péruvien, chilienne et même tchèques ! Que de pays représentés!

Et aprés un dernier bain dans l´océan Pacifique, que nous ne sommes pas sûrs de revoir, nous nous résolvons à quitter la côte avec un petit baume au coeur.

Au revoir le Pacifique !

4 commentaires:

  1. Ah! Sophie,
    Evidemment, c'est super beau
    Ces paysages et ces oiseaux...
    Mais ya aussi des poissons
    Dans le lac de Serre Ponçon...
    Et on monte au Morgon
    Sans piolet ni crampons
    On peut pendre vos hamacs
    Entre nos petits summacs...
    Partis depuis un an !
    De retour dans un an?
    Petit blues mis à part vous avez bien raison d'explorer le monde et de nous en faire profiter.
    Bises+++ à tous les 2 et courage pour la suite.
    Les Crétorins.

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  2. Où est ce que vous serez début octobre? J'ai un truc à Sao Paulo au Brésil à ce moment là.

    Nicolas

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    1. Coucou fréro ! C´est sympa comme cadre de boulot, le Brésil ! On devrait être en Bolivie à ce moment là. C´est pas la porte à côté.. Par contre, si tu as un peu de temps, ça serait génial que tu nous rendes visite!!

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  3. coucou!!! wow! el mar! que rico! nosotros aquí entre nuestras laderas con mucho trabajo pero la verdad, muy contentos. Aquí la dir del blog: loskchimbos@blogspot.com. Me falta meter muchas fotos y no he podido poner videos o presentaciones. Me tendrías que ayudar!!! Besos y ... nos veremos en Peru???
    Cynthia

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