jeudi 14 juin 2012

À la découverte de l´Equateur !

Après 3 semaines de dur labeur et d´apprentissage de la technique de construction en COB, nous ressentons encore l´envie de bouger, de découvrir ce pays que nous ne connaissons pas si bien, en bref, de reprendre la route. L´idée étant de profiter encore un peu des Andes, des volcans et du froid avant de descendre vers la chaleur, la côte Pacifique et enfin, sortir du pays par la porte royale : l´Amazonie...
L´avantage de l´Equateur, c´est que c´est du concentré! Toutes ces zones, si différentes les unes des autres ne sont éloignées que de quelques dizaines de kilomètres.

Comme tout départ qui se respecte, nous faisons nos adieux en festoyant :

A commencer par le chantier : tournée de bière pour tous les ouvriers

Francesco, si tu trouves une canette dans ton mur, mea culpa!
Nos hôtes et nos colocs portuguais ont droit à une crêpes partie bien arrosée le soir de notre départ :

Tout le monde apprécie : Monica...
Nono,
et Romi qui n´en laisse pas une miette!

Et puis, dernier pot avec nos nouveaux collègues cyclistes rencontrés quelques jours plus tôt à la casa de ciclistas à Tumbaco. ( Un grand merci à Raph pour nous avoir mis en contact!!!).


...en vélo sur les routes d´Amérique du Sud
Arthur, Jorge et Hector, comme nous...

Un peu de tourisme ensuite, histoire de s´imprégner de la vie andine avant de s´éloigner vers la côte :

- Un petit tour au marché artisanal d´Otavalo, le plus important d´Amérique du Sud. Les indigènes Quechua sont tous en tenue pour l´occasion. Les femmes sont de toute beauté : chemisier blanc brodé de fleurs, châles, bracelets en perles de corail, collier doré qui souligne le port de tête et leur donne un air digne.

Les étalages croulent sous les colliers, bracelets, tissus, chapeaux...
... et s´étendent à perte de vue : c´est un festival de couleur!

- Un détour par la laguna Mojanda et le volcan Fuya-Fuya qui la surplombe. Devant la beauté du site, on comprend pourquoi les shamans y organisaient des cérémonies sacrées en hommage à la nature.


La laguna Mojanda au sortir de la tente
D´en haut, nous pouvons voir le Cayambe, volcan de 5790m
Pause à l´abri du vent, dans l´ herbe douce du paramo
Et on garde le meilleur pour la fin : l´ascencion du Cotopaxi ( 5897m), le volcan en activité le plus haut d´Amérique latine, disent-ils ici (même si après vérification, il s´agit en fait du Llullaillaco au Chil (6723m)). Nous attendons avec impatience le jour J à Latagunga, point de départ de l´expédition. Nous nous sentons nerveux, stressés par l´idée de ne pas pouvoir atteindre le sommet par manque d´oxygène ou à cause de mauvaises conditions climatiques.

Pour se détendre un peu et penser à autre chose, nous allons faire un tour du côté du club d´escalade du village, dont l´animateur nous permet d´emprunter du matériel et de tester leur mur. Résultat des courses : après un an sans pratiquer, Max se tue les bras sur une voie du 6 A et moi, je me contente de l´assurer.

Et ben alors, on n´arrive pas à passer le devers ?!!
Enfin, le jour du départ arrive : nous partons avec un couple d´españols, Salina et Eduardo et deux guides, le moral gonflé à bloc.

Nous retrouvons le refuge au pied du volcan, avec du soleil cette fois, ce qui est plutôt bon signe. Les guides nous emmènent tester le matériel et faire un peu de pratique : simuler une chute, escalader des parois de glace...

Nous rentrons au refuge au soleil couchant, , parés pour la grimpe! À cette altitude ( 4815 m), nous ressentons déjà, bien que très légèrement, le manque d´oxygène et ses symptômes : nausées, mal de tête.

On rentre au refuge, bien entrainés, prêts pour demain
Levés à 00h00, nous n´avons dormis qu´une petite heure. D´abord à cause du bruit des guides qui préfèrent rigoler que dormir ( ce qui n´a rien de rassurant!), ensuite parceque sur un malentendu entre nous, nous n´avons pris qu´un duvet pour 2 et avec le froid qu´il fait, pas le choix : nous rentrons tous les 2 dans le duvet, bien compressés. À minuit, nous retrouvons nos compagnons de cordée, les yeux aussi bouffis que les nôtres : eux non plus n´ont pas dormi...
Bonne nouvelle cependant, le ciel est étoilé et le vent est tombé : l´excitation prend le dessus sur le sommeil et nous commencons à monter, à pas de tortue, vers le sommet. Le rythme, très lent, nous incomode au début, et nous renâclons d´impatience derrière le guide. Mais après quelques heures et quelques centaines de dénivelé, nous comprenons que ce rythme est essentiel pour éviter le mal d´altitude et continuer jusqu´en haut. 
On a l´impression d´être des cosmonautes qui vont sur la lune
La montée est raide, dure mais peu technique : il suffit de bien placer ses pieds. La seule difficulté technique, c´est le franchissement d´une crevasse et la grimpe du mur de neige qui suit.

A la une, à la deux, à la trois !! Allez, Salina !
Les derniers mètres sont les plus durs : pour moi, les jambes en coton, pour Max, l´envie de vomir et le mal de tête. On y est presque, il faut continuer!!

Et enfin, aprés 5h30 de montée interminable, nous atteignons le sommet : quel bonheur, quelle émotion! Max en pleure de joie !!! Sur les 7 cordées parties en même temps que nous, seules 3 atteignent le sommet !! 
Le soleil nous accueille à grands rayons et nous laisse découvrir la vue, superbe, saisissante! 




La descente est plus rapide, plus facile, bien que la fatigue accumulée depuis hier nous tombe dessus d´un coup et que le soleil, doux au départ, se fait brûlant.

Nous rentrons sur Latacunga, crevés mais heureux, des souvenirs plein la tête de cette belle aventure.

L´équipe, de retour au refuge

De nos deux nouvelles expériences, il est difficile de dire quelle est la plus dure physiquement et mentalement : l´ascencion du Cotopaxi ou le Temazcal, cérémonie shamanique à laquelle nous avons pu participer quelques jours auparavant ?  Si c´est le manque d´oxygène qui rend difficile la montée au sommet du volcan, dans le cas du temascal, c´est l´humidité et la chaleur qui sont durs à supporter.



La cérémonie du temazcal, ou bain de vapeur, se déroule dans une sorte de yourte minuscule, recouverte de tissus épais pour éviter que la chaleur ne se dissipe. La maitresse de cérémonie y introduit des pierres incandescentes, qui représentent l´esprit des éléments de la nature. Elle y dépose des herbes médicinales ( thym, lavande...) qui, en brûlant, dégagent leur arômes. Le shaman ferme la porte et nous explique le déroulement de la cérémonie et son objet : le contact direct avec les forces de la nature : feu, eau, air,  terre. Nous nous présentons à tour de rôle, dans le noir. Nous sommes une vingtaine dans environ 8 mètres carrés. Les têtes touchent presque le "plafond" qui fait à peine un mètre de haut. Jusque là, la chaleur reste supportable. Et là, le shaman entame un chant que les participants reprennent en coeur, accompagnés par le son d´un tambour. Tout en chantant, il jette de l´eau sur les pierres : nous sentons alors la vapeur brûlante qui  nous enveloppe telle une chape de plomb. Nous nous concentrons sur notre respiration pour ne pas céder à la panique. Le coeur bat à tout rompre, au rythme du tambour. Je me rends compte qu´en chantant avec tout le monde, la chaleur est plus supportable et je me sens presque bien. C´est avec soulagement que nous entendons le shaman annoncer l ´ouverture de la porte. Ouf, enfin fini!! 
Mais, ce n ´est que pour faire rentrer d´autres pierres brûlantes et recommencer le "cycle" une nouvelle fois.

Le cycle se répète quatre fois : 2 heures en tout. 2 heures au bout desquelles nous sortons, avec l´impression de renaitre : une sensation de bienêtre nous envahit. Eau, fruit et cookies nous attendent sur une table : le bonheur ! Mais nous n´aurons expérimenté aucune "transformation" ou "expérience psycologique" que peuvent parfois déclencher le temazcal chez certaines personnes...

16 commentaires:

  1. bel exploit
    on a les photos(belles)vous récompense;
    le vrai spectacle
    la différence qui efface un peu la fatigue
    bonne suite de l'aventure
    bisous

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  2. Très belles images ! Et merci aussi pour la carte, je viens de la recevoir.

    Bisous,

    Nicolas

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  3. Chapeau pour l’ascension ! bel exploit et magnifiques paysages ! y en a un à la maison qui est un rien jaloux de vos aventures !
    continuez de nous faire rêver, des grosses bises à tous les 2 !
    Marine

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  4. Superbe ! comme ce que vous nous faites partager depuis le début. Vous êtes tous les deux très beaux, je vous embrasse et pour le couch surfing, on verra
    Au fait bien reçu la carte
    Bises
    Sylvie

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  5. Un volcan à 6000m aprés une dengue, c'est sportif!
    Bon courage pour la suite.
    Un supporter.

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  6. Je suis bluffée les enfants !
    C'est d'une magnificence royale !!
    J'ai retenu mon souffle jusqu'à votre arrivée (en bas).
    A travers votre blog on est avec vous.
    Mch et pap'

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    1. Merci Papounet et Mamounette,
      Bonne fête des papas en retard!!! Je vous aime.
      Nous sommes en ce moment sur la côte pacifique á Mindo. repos

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  7. Bravo!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Noémie dit merci à son tonton pour la carte.
    Elle précise aussi: "Tonton et Sophie ne me ferons pas la surprise de débarquer pour mon anniversaire cette année. Ils sont beaucoup trop loin" et que: "maman ne versera pas la larme de surprise et de joie"!!
    Mais on sera ensemble par le coeur!!
    On vous embrasse.
    Noémie et Delphine.

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    1. Encore merci pour les commentaires.
      On vous aime et on pense á vous et qu'est ce que j'aimerais être près de vous pour partager anniversaires et repas ensemble!!!!
      Dèsolè Noèmie et Souerette!! Mais en 2013 on fera une grande fiesta!!!
      Maxime

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  8. Salut,
    tu aurais les coordonnées d'un guide sympa et qui aurait le matos à prêter pour l’ascension du Cotopaxi ?
    Super blog, merci pour les rêves qu'il procure !
    Olivier.

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    1. Je te donne les coordonnées de notre guide, sympa et pro : il s´appelle Paùl Hinojosa Gallegos ; Peut-être qu´en passant directement par lui, Ça sera moins cher.
      Sinon, l´agence qui l´emploie, c´est Volcano Tour à Latacunga. Ils font payer 160 dollars par personne mais il y a moyen de baisser un peu ( on a payé 150 dollars chacun.

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    2. En fait l'agence c'est volcan route. Les coordonnées du responsable, Ramiro : 092984655; volcanroute@hotmail.com

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  9. Vous nous fêtes rêver, c'est époustouflant... Profitez bien...
    Manu Marie et Léo

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  10. comment vous etes trop beaux et comment la nature est belle. viva el equateur libre. besos
    alex (valence)
    PS suis au chomage en novembre. ou serez vous histoire de vous faire un chtit coucou pour de vrai. Sais t'on jamais au detour d'un chemin, a pied en voiture ou à vélo...inch allah

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  11. vous êtes hallucinants!!! que d'émotions!!!je comprend tes larmes max, j'en ai les poils qui s’irisent!! bravo quelle performance!!! je suis fière de vous!!! alllez continuez à nous faire rêver!!!
    100dra

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