l'Equateur ou la mitad del mundo

On passe avec émotion la latitude 00°, la ligne qui partage le monde en 2, la mitad del mundo ! Bien évidement, on n'a pas remarqué de changement radical entre la Colombie et l'Equateur. Mais, petit à petit, on note quelques différences : déjà, la monnaie change et le taux aussi; ici, c'est le dollars américain et la vie est moins chère. Les distances nous paraissent ridiculement courtes dans ce petit pays en comparaison avec la grande Colombie : en 3 jours, nous sommes à Quito. On a à peine eu le temps de se faire une idée du nouveau pays que déjà on commence à travailler sur la construction de la maison en terre-paille de Francesco.

Et quel chantier cette maison ! 8 ouvriers travaillent toute la semaine à la construction. Nous arrivons en plein montage des murs en COB (mélange de sable, terre, paille) et on s'y met  dès le lendemain de notre arrivée chez Francesco. On sort l'artillerie : pelle, pioche, brouette, seau et on se met au boulot avec entrain. L'avantage de travailler seulement quand on en a envie, c'est qu'on y met du coeur! 

C'est David qui nous "coach" et qui nous montre la marche à suivre

Max, Katerina et Francesco en pleine fabrication du COB

Sauf que les ouvriers, ils font pareil avec un rocher!

Même avec l'entrainement physique du vélo, nous terminons notre première journée de travail éreintés, fatigués mais contents de participer au chantier et d'apprendre de nouvelles techniques de construction.

La siesta ici, ça ne loupe pas : on récupère de la matinée et on digère!

On est logés comme des rois, dans une dépendance de la maison de Francesco et Cécilia, à quelques kilomètres du chantier, dans une banlieue tranquille de Quito. Quand arrivent des nouveaux volontaires (ou wwoofers), la dépendance se transforme en coloc.

Apéro avec nos colocs anglais Alister et Sarah

On leur sert de la bonne cuisine aveyronnaise avec un aligot réussi  à la tomme équatorienne

Et, pour ne pas perdre les bonnes habitudes (et surtout les cuisses!!!), nous allons au boulot en vélo.

Hé ho, hé ho, on rentre du boulot!

Et comme tout travailleur, nous avons nos week-ends de libres. Et on en profite à fond!!

D'abord, la visite de Quito, la capitale, toute proche. En une heure de bus, nous sommes chez José, notre couch surfeur qui nous hébergera gratuitement le temps d'un week-end.

La ville, construite sur le flan du volcan Pichincha, est pleine de surprises :

- Des églises aussi impressionnantes à l'extérieur que riches à l'intérieur

Basilique del voto national qui surplombe le centre historique

C'est l'heure de la messe et ici, faute à la colonisation, y en a des bons chrétiens!

- Des parcs où il fait bon s'y balader

Monsieur se croit le centre du monde ?? Veuillez descendre svp!

Non, nous ne sommes pas en Amazonie mais dans le vivarium du Parc Carolina

- De la culture et de la fête!

Musée d'art contemporain de Quito gratuit et sympa à visiter  même si on ne comprend pas tout . Mais que font ces viscères de chien au milieu des visages ??

Art de rue : partout, ça graphe et les murs gris s'animent et se  parent de curieux personnages 

Et voilà le travail : une belle exposition avec des indigènes toute sourire.

Le marché artisanal plein de couleurs. T'as de beaux yeux, tu sais?!

Fête organisée par les habitants de Muisne, sur la côte, pour faire connaitre leur culture 

Sur la côte Pacifique, on sait faire la fête : piña colada pour tout le monde!

Et jusqu'au bout de la nuit, les fêtards se trémoussent sur la musique afro-équatorienne!

Nous sommes ici au pays des volcans : ce serait dommage de ne pas en profiter!

On se fait une première expédition de repérage dans le Parc du Cotopaxi, le 2ème volcan le plus haut d'Equateur. 

Le désert du Paramo et au fond, le Cotopaxi qui se cache sous son voile blanc

Pour se lancer dans l'ascension du Cotopaxi qui culmine à 5897m, il faut un guide pour éviter de tomber dans une crevasse et du matériel : ça ne sera donc pas pour cette fois...On se contentera de grimper au Ruminahui, le volcan à 3 têtes et de regarder de loin le magnifique dôme du Cotopaxi, quand celui-ci daigne se montrer.

Ce n'est que le soir que les nuages se dissolvent laissant apparaître le sommet du Cotopaxi

Camping de luxe avec vue exceptionnelle sur le Cotopaxi!

La laguna Limpiopongo et au fond le Ruminahui qui nous attend

On grimpe au Ruminahui, sans chemin, guidés par la seule tête qu'il n'a pas dans les nuages

Refuge du Cotopaxi, dernière étape avant l'ascension du glacier

Que c'est frustrant d'être si proche du sommet, sans pouvoir en fouler la neige! Une idée nous trotte dans la tête : trouver un guide local pour nous y emmener en évitant de passer par les agences de voyage trop touristiques et hors de prix. Va t-on le faire ce sommet ? Les paris sont ouverts!

Un jour peut-être...

En attendant, il faut revenir à la réalité et rentrer à Tumbaco pour poursuivre la construction de la maison. Pas de transport depuis le Parc pour rejoindre le village le plus proche (à 20km), Machachi. Les jambes courbaturées et le corps fatigué de s'être battu pour trouver l'oxygène nécessaire à l'alimentation des muscles, nous grimpons dans le premier pick-up qui nous prend en Stop et nous laissons conduire jusqu'à la civilisation.