dimanche 18 mars 2012

La Colombie a bici : de Cali a Bogota

Parce que notre projet est de voyager, apprendre à éco-construire et rencontrer des gens avec le moins d´impact possible sur l´environnement, on s´est lancé le défi de continuer notre périple en vélo. Et ce n´est pas simple !! A commencer par l´achat des bicis, ce sur quoi on s´est complétement plantés! Des vélos d´origine, il ne reste pas grand chose : on a du changer les cadres, les freins, un des guidons, les roues, les pignons, rajouter un porte-bagage à l´avant... Et ce n´est pas fini. Le prix raisonnable à la base a quasiment doublé. Sans parler des dénivelés et, par certain moment, de la circulation. Mais on vit quand même de supers moments et ca, c´est le principal !!

Nous avons commencé la prospection de vélos à Cali, dans la rue "Arnaques et Camelottes". Nous ressortons de l´atelier de fabrication avec nos montures, soit disant sur-mesure, en se doutant que le matériel n´était pas de trés bonne qualité...

Pause photo avec les techniciens de l´entreprise jeutébieniké
Doutes confirmés lorsque nous chargeons nos 20 kg respectifs de bagages à l´arrière des vélos et que nous nous lançons dans les rues bondées de Cali. L´entreprise jeutébieniké n´ayant rien voulu entendre à nos réclamations, c´est 50 m plus loin, dans l´atelier onvavouplumé, qu´on fait faire les premières modifications d´une longue série : changement de cadre, de roues, de guidon...

E ça n´a pas loupé : dès les 50 premières bornes, il faut déja réparer, trafiquer, bidouiller et payer!

Et une crevaison, et une!
On démonte et on remonte encore et encore.
L´avantage des problèmes techniques, c´est que les gens, ici, vous aident, systématiquement. Et nous rencontrons, chaque jour, des personnes exceptionnelles.

A tulua, le mécano nous offre le gîte et le couvert
Rosio nous invite dans sa modeste maison à goûter son sancocho
Même sans aucun soucis techniques, les gens sont d´une sociabilité sans limite et nous offre leur hospitalité.

A Manizales, Luis Carlos et Madelyne nous invitent à manger et à dormir
Felix et sa mamita nous accueillent pour la nuit et nous préparent un solide ptit dej´
Sans parler des klaxons d´encouragement dans les montées, des cafés, agua panela, bananes et autres remontants offerts généreusement qui nous permettent de tenir bon dans les côtes et d´enchainer les 2 cordillères.

La montée n´est pas le pire : c´est les camions qui fatiguent le plus!
Et ca continue encore et encore, c´est que le début, d´accord, d´accord...
Jusqu´au ciel : 4000 m d´altitude, plus de 3000 m de dénivelé depuis Cali
 La plus belle des récompenses, c´est quand même la descente qui n´en finit pas.

Descente dans la vallée de la Magdalena, loin, tout en bas.
La Magdalena qui serpente paisiblement au creux de la vallée

On se ménage quand même une pause, c´est à dire 3 jours de marche dans le Parc National des Nevados, glaciers qui culminent à 5300m d´altitude. Nous laissons avec soulagement nos vélos à Salento, petit village situé aux portes du Parc National. Le temps d´une soirée, on gôute à l´ambiance festive de ce petit coin de paradis.

Alvaro nous régale de la truite du coin dans un bar à l´européenne
Regroupement de backpakers qui, comme nous, découvrent les charmes de la Colombie

Le Parc des nevados est un endroit magique : magnifique et inquiétant a la fois. La montagne, immense et silencieuse se dresse de toute sa beauté à l´aube. Mais trés vite la neblina, brouillard épais, s´immisce dans les vallons, canyons, partout, voilant le paysage et cachant le chemin. Il faut un bon sens de l´orientation pour se repérer dans ces brumes ou tout se ressemble.

Nevado del Tolima aux 1ères lueurs du jour
Vite, la neblina arrive!
Repérage du chemin, pendant qu´il est encore temps

On se réchauffe dans un refuge tenu par des colombiens habitués aux dures conditions
En resdescendant, on sent la chaleur qui revient, le soleil qui réapparait, la rivière qui gronde, les oiseaux qui chantent. La vie, quoi !


L´entrée du Parc avec ses palmiers de plus de 50 m de haut

C´est presque avec bonheur que nous reprenons nos bicis pour avancer vers Tenjo, que nous atteignons aprés 500 km de coup de pédalles, 2 cordillères, 10 interventions techniques, 2 tendinites...
Nous arrivons sous une pluie torrentielle, prêts à poser le pied à terre pour quelques semaines.

A tenjo, une mauvaise nouvelle nous attend : la responsable du département éco-construction part en voyage dans quelques jours et , de fait, aucun atelier de construction n’est prévu avant le mois prochain. Dépités, nous voilà avec 2 problèmes sur les bras : Gérer la vente des bicis et l’achat de vélos neufs histoire de pouvoir continuer jusqu’en Argentine et trouver un autre projet de construction. Ce dernier point est vite réglé : les fincas qui proposent des initiatives nouvelles et des  projets alternatifs sont toutes en réseau et grâce au bouche à oreille, nous contactons David del Retono qui nous invite à venir voir ce qui se fait dans sa finca. Mais avant, il nous faut régler le problème des vélos et nous mettons le cap sur Bogota.

9 commentaires:

  1. Toujours des photos et des commentaires superbes.
    Profitez bien de tout et à tout moment
    Sylvie

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  2. C'est avec plaisir que je suis votre parcours depuis le début. C'est un très bon échappatoire dans certains moments du quotidien.
    Belle perf' pour votre montée en vélo jusqu'à 4000m!

    Poc

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  3. difficile les montagnes + que les alpes en france
    bon repos pour repartir en forme
    et l'accueil bien dans cette belle aventure
    qu'on suit avec les photos

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  4. Super! bon courage, profitez, on vous embrasse!
    Marine

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  5. Vous êtes des champions, continuez à nous faire rêver! Ma petite sœur arrive à Bogota demain, peut-être que vous aurez l'occasion de la croiser?!
    besos y abrazos
    Nico (du PIE...)

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  6. C'est énorme !!! J'ai mal aux fesses juste en lisant vos aventures à vélo. Vous me faites rêver depuis mon canap'.
    Bisousssssssssssssss

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  7. Oups c'était Delphine !

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  8. salut à vous 2

    les autres ont raisons belle perf le vélo.
    j'adore la vidéo,arrêtes dans la montée, la pluie, la on sent bien le petit caractère de Sophie ressortir
    bonne route et bises
    PG

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  9. quel périple pour avoir ces vélos, vous^êtes maintenant de réel initiés à la bidouille du vélo!!! un vrai jeu de kinder à monter!!! sophie j'adore ce colant bleu qui me fait penser à l'aérobic des années 70!!!
    en tout cas bravo pour votre équipage et votre paquetage!!! des mollets en béton!!!
    plein de pensées à vous
    doux bisous
    100dra

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