dimanche 6 novembre 2011

Escale aux îles Canaries et Cap Vert

Déjà au bout de 5 jours de mer, nous sommes impatients de poser les pieds sur la terre ferme. Il nous faut quand même quelques heures pour rejoindre la côte, même si elle nous semble toute proche. L´ambiance est électrique sur le bateau : tout le monde a pris une douche pour l´occasion ( chose rare : en mer, on ne se salit pas !) et se tient prêt à débarquer. Musique poussée au maximum, nous regardons l´horizon, cheveux dans le vent et sourire scotché aux lèvres.


Manque de bol, nous ne recevons pas l´accueil que nous attendions : pas de places pour nous au port de Las Palmas, ni dans aucun port de l´île... Les voiliers qui se lancent dans la compétition de l´ARC occupent tous les pontons en attendant le départ de la course qui n´a lieu que dans 3 semaines.

Nous mettons le cap sur Tenerife qui sera, on l´espère, plus accueillante. Les skippers sont remontés contre ce manque d´hospitalité et ont besoin d´évacuer leur stress : les marinas préférent ouvrir leur porte aux touristes plutôt qu´aux "vrais marins".

Une bataille d´eau éclate à bord. Les voiliers qui sont de sortie, s´eloignent, l´air méfiant, à la vue de cette bande de foux furieux.
La guerre de l´eau est ouverte : à vos armes !

Tenerife, île née d´un volcan le Téide qui culmine à 3700 m, paradis de la grimpe (gros regrets de ne pas avoir de matériel pour tater un peu du rocher...). La terre est fertile mais le climat très sec. Au printemps, il parait que les pentes du volcan sont vertes et la végétation luxuriante. En ce moment, c´est très aride, seuls les pins et les buissons de genêts résistent au manque de pluie.

air pur et frais : nous sommes à 2000 m !


Paysage lunaire, irréel.

Des grandes voies, en veux-tu, en voilà!
Couronne forestière qui entoure le volcan : de la verdure avant le désert!
Bonne nouvelle aujourd'hui : nos skippers décident finalement de changer de programme et de faire une halte au Cap Vert quelques jours !!

Escale au Cap Vert


Si on faisait partie des gens les plus bronzés dans les escales précédentes, la tendance s'inverse complétement en arrivant au Cap Vert : on a l'impression d'avoir pris un bain de javel parmis toutes ces peaux noires ébènes. C'est un mix entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique du Sud.





Nous garderons un bon souvenir du Cap Vert, de l’accueil des gens et des paysages, encore vierges de toute pollution. On baraguine un charabia franco-portuguais pour communiquer avec les locaux. On arrive comme ça à en savoir un peu plus sur la vie ici :

Chaque île est bine différente l'une de l'autre. San Vicente où nous arrivons comprend Mindelo, la capitale du Cap Vert. Même si la ville est petite, c'est quand même une capitale avec les inconvénients que cela suppose : le décalage entre le niveau de vie local et les riches touristes qui arrivent à la marina avec leur gros bateau est sidérant. ça favorise donc le vol et, bien qu'on n'ait eu vent d'aucun problème particulier pendant les 3 jours d'escale, la consigne est de ne pas s'aventurer trop loin dans la ville de nuit à moins d'être bien accompagnés. Nous avons rencontré des natifs très sympas, qui nous ont fait vivre une soirée à la cap-verdienne, dans un buibui local, pas touristique pour un sou.



Sao Antao, l'île la plus proche est beaucoup plus verte et les gens sont plus détendus. On nous a expliqué que l'ïle est le potager et le verger du Cap Vert. Ici, tout le monde a son jardin particulier où les légumes abondent : les cendres du volcan enrichissent la terre qui, par conséquent, est très fertile.


Les pentes du volcan sont recouvertes de forêts et de vertes prairies. Le silence qui y règne est apaisant : aucun bruits exceptés le chant des oiseaux. A croire que nous sommes seuls sur l'ïle...Pourtant, elle est bien habitée et on se laisse surprendre par les habitants qui surgissent sans crier gare des buissons qui longent la route pavée.


Ici, très peu de routes goudronnées : elles ont quasiment toutes pavées

Une petite curieuse qui déboule de la forêt pour voir qui sont les intrus qui s'aventurent  prés de chez elle

Sur l'île, la vie est simple : pas d'industries, pas d'usines. Chacun est en semi-autonomie avec son potager, ses poules et son cochon.
Les routes s'envolent dans les hauteurs et serpentent sur les crêtes vertigineuses du volcan.



Les gens n'ont pas beaucoup d'argent mais une terre riche. Ils en profitent et la respecte. On peut voir des messages qui résument l'état d'esprit des habitants de ces îles :

Ces quelques jours sont vite passés et il faut déjà repartir, pour la grande traversée de l'océan du vide maintenant ! 

4 commentaires:

  1. Et vous restez combien de temps sur place? Profitez bien de la grimpe et de la plage...
    Bisous

    Nicolas

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  2. Profitez bien de votre étape et merci pour les jolies photos, ce ciel bleu nous change de la pluie! Que sont devenues les mésanges?
    Bisous .

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  3. vous fêtes rêver... bisous amusez vous bien

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  4. Bande d'enf...de chanceux! ca laisse vraiment reveur tout ca! Je vous fais confiance pour profiter a 200% et d'en prendre plein les mirettes! des bises berlinoises pour vous les écolocolocs!

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