Gwada chérie

A peine arrivés à la marina, tout s'enchaine à un rythme effrénant : Frank, grâce à sa sociabilité sans limite, nous trouve un logement le lendemain même de notre arrivée, chez Vincent et Marie, un couple de métros super sympa.

On réitère donc pour la 3ème fois notre plan d'action " recherche de bateau" : annonces déposées un peu partout, tour des pontons... On s'accorde quand même une bonne pause après ces 15 jours de mer et on se fait des petites excursions, à la découverte de la forêt tropicale, des cascades et des plages.

On commence par se faire une mise en jambe avec l'ascension du volcan de la Souffrière, point culminant des Antilles, avec la fripouille family et Matthieu, leur pote parisien, ( tout un personnage ! On y reviendra...).

Marie et ses 2 gamins : le grand et le petit !

La bouffe éruptive du volcan : vive l'halène soufrée !

Plouf bien mérité au retour de rando dans les bains chauds naturels

Nous avons dû passer la journée suivante avec Matthieu le parisien, one man show sans bouton stop, danger public au volant, chat noir qui porte la poisse, grand séducteur qui a essayé de prendre Max dans ses filets (en vain, ouf!), bref, un boute-en-train de première classe!

La star dans toute sa splendeur. Denise, rends-moi mon soutif!

Au fait, Matthieu, depuis que t'es parti, il fait beau, la voiture n'a plus de problèmes techniques, personne d'autre ne s'est perdu en suivant un sentier balisé au point de se faire rechercher par hélico...etc. Mais, quand même, on est ravis de t'avoir rencontré et ne manqueront pas une occas' de venir te voir sur Paris au retour!

La jungle nous attire et après la mise en jambe, nous passons aux choses sérieuses : nous projetons de passer 2 jours pour faire la traversée du Parc National de Guadeloupe, petit bijou végétal des Antilles, en empruntant les traces indiquées sur la cartes IGN.

Sauf que trace ne veut pas dire sentier mais passage invisible dans un mur végétal quasi impénétrable...

Où qu'il est le chemin ? 

Résultat des courses, entre les herbes coupantes qui lacèrent la peau, les marécages, les glissements de terrain, la mousson qui transforme les filets d'eau en torrents en quelques minutes, nous mettons 4 jours pour arriver à destination...

Quand la terre s'écroule, mieux vaut ne pas être en contrebas!

 

Et voilà, on se retrouve noyés dans la végétation, des fougères jusqu'au cou!

Heureusement que les refuges sont en bon état et offre un abri appréciable après 7h de bataille sans répit contre les plantes.

Enfin une île dans cet océan de verdure

Petite séance séchage au sec après une pluie diluvienne.

La meilleure des casbahs, c'est quand même notre fidèle ptite tente!

L'avantage, c'est que on n'a rencontré personne (qui est assez fou pour aller se perdre dans la jungle?) et que l'on a découvert des petits trésors de la nature :

Des cascades du type Ushaïa

Des rivières-jacouzy, trés appréciable après la rando

Une vue imprenable sur l'île et la mer

Des volcans du style de la pub Volvic

Des arbres de chaman

Des curiosités de la nature

Des racines en nombre pour pomper toute cette eau

On pensera juste à prendre la machette et à mettre un pantalon et des manches longues la prochaine fois!

Torture subie : lacération par plantes coupantes, urticantes!

Heureusement, c'est un bonheur de retrouver le confort de notre maison d'acceuil et la chalorosité de notre famille d'adoption :

Merci pour les bonnes bouffes Mary !

Au menu : boudin antillais, purée d'ignam...mmh

Une nounou d'enfer ! Pas vrai, Héliot ?

Mais la guadeloupe, c'est aussi :

- Des petits "lolos" ou bars-restos où les guadeloupéens se retrouvent, certaines fois tous les jours (30% de chômage dans le DOM), pour boire du Rhum et danser du Zouk ou Gwo-ka.

- Du Rhum sous toutes ses formes : Planteur, ti Punch, Rhum vieux, Rhum arrangé...

- De la violence aussi : ici, beaucoup ont des armes. L'influence du continent américain se fait sentir et les conflits se règlent parfois au fusil à pompe. Une après-midi à discuter avec les natifs autour d'une bouteille de Rhum nous a permis d'en apprendre beaucoup sur la vie en Guadeloupe. Il y a d'un côté le tourisme, les plages...etc et de l'autre côté, la réalité du quotidien.

- Des plages de sable blanc, eau turquoise, cocotier, coquillages et crustacés

Forêt de cocotiers à la Désirade

Sympa les lézards guadeloupéens !

qui qui va passer à la casserole?

Encore un grand merci à Vincent et Mary pour leur hospitalité, leur gentillesse et leur savoir vivre. Nous leur souhaitons tout le bonheur du monde!

Fin du séjour riche en rencontres malgré l’état fiévreux du plus barbu des 2 (ne faites pas semblant de ne pas savoir qui c’est !), pourtant bien solide, qui aura chopé sa première maladie tropicale : la dengue.

Les invitations se multiplient : bouffe chez Marine et Fred, couple de métros bien sympas fraichement arrivés, apéros sur le voilier de Marine et Laurent, nomades de la mer qui ont décidés de se poser un temps en Guadeloupe,

Barbeuc avec tout le monde plus Virginie, spécialiste de la médecine douce et un peu sorcière sur les bords, Safo, une VRAIE babos amoureuse de la nature, Fabio, le grand séducteur italien petit et trapu qui nous fait bien rire et Jean-Mich, breton complètement barré qui revient de Colombie et à qui l’on doit un cours magistral de la situation géopolitique du pays.

Et Maxou, qui lutte contre son mal de tête et ses 40° de fièvre pour être de la partie à chaque fois : bravo, champion !

Journée de dengue à la plage !