C’est comme si nous étions les clients fortunés d’un lodge de luxe en pleine pampa : cuisinière attitrée, produits bio, baignade, détente, promenades digestives et un peu de travail pour se divertir.
Après le bain de boue, à quand le traitement aux algues et le bain de lait d’ânesse?
Vas-y, Soph, fait semblant d’être submergée de travail pour le blog! |
Et un peu de jardinage entre 2 matés pour ces dames
Bref, le plus gros du travail fut de digérer les repas pantagruéliques préparés par Yillie, la cuisinière attitrée.
Résultat : nous mangeons beaucoup, bougeons très peu et engraissons rapidement.
Matin, midi et soir, la table est chargée de victuailles
Comment résister à tant de bonnes choses après 2 ans de sandwichs et pâtes ?
Caviar d’aubergine, houmous, crème de lentilles, quiches… |
…du matin au soir, Yillie s’affaire derrière les fourneaux. |
Mais ne croyez pas que la vie de pachats est si facile : nous avons soif d’activité et il nous devons faire des efforts pour rester tranquilles, se concentrer sur les conversations et résister à la tentation de se goinfrer toute la journée. Et bien sûr, on n’allait pas partir de la région sans se faire un mouton grillé, que l’on va choisir dans le troupeau de l’estancia.
Et qui est l’heureux élu ??? |
Le malheur des uns………………. fait le bonheur des autres!
La nature environnante est propice à la relaxation : une odeur de pommes et de feuilles mortes flotte dans l’air en permanence, la lumière rasante du coucher de soleil illumine les formations rocheuses leur donnant une autre dimension , le silence du désert nous emplit de sérénité.
Après cette semaine de repos intensif, nous repartons frais et dispos avec quelques kilos en plus vers El Bolson où nous avons de nouveau rendez-vous avec Ana et Mattias, dans leur ferme pour 2 mois de volontariat. Sur le chemin, nous nous faisons un petit détour par le canyon de la Buitrera où s’est déroulée l’année dernière une rencontre internationale d’escalade. Le site est idéal : des falaises de 200 m de hauteur sur une 10 aine de kilomètres.
En route vers le canyon de la Buitrera |
Le canyon de la Buitrera et la Piedra Parada en ligne de mire
C’est une vraie frustration que d’être dans un tel site sans disposer du matériel nécessaire pour tester les dizaines de voies équipées qui permettent de grimper ces murs de roches naturels.
Vas-y Max, tu y es presque, il ne manque plus que 190 m pour arriver en haut! |
Résolus à revenir un jour, nous poursuivons notre route jusqu’à Esquel, porte d’entrée de la Cordillère. Le royaume du minéral laisse place à celui du végétal.
Nous qui nous étions habitués au confort de dormir dans un lit, de prendre des douches chaudes et de manger à table, avons du mal à ne pas être déçus quand nous débarquons chez notre couch, Joana la colombienne. Il y a maintenant 3 ans qu´elle s´est lancée seule dans la construction de sa maison. En attendant, elle vit dans une cabane au fond du jardin.
Il faudra encore attendre un peu avant la crémaillère : pour l’instant, c’est camping au fond du jardin!
Mais notre hôtesse est tellement adorable que nous oublions vite les petits désagréments du lieu.
Sa cabane, c’est le reflet de sa personnalité : chaleureuse, colorée mais sans extravagance, modeste mais où on y trouve le principal. Joana n´a pas beaucoup de moyens : sa richesse, c´est son savoir-faire. Tout est fait main : paniers en osier, bijoux, ornement, vin de cynorrhodons et confitures.
Le petit coin de Joana, douillet et décoré avec gout. Le seul inconvénient : pas de chauffage!
Sur le mur, une phrase qui résume tout : “Il y a ceux qui sont riches avec beaucoup; moi, je suis riche avec peu” |
Joana nous propose de nous faire rencontrer les animateurs d’une radio alternative locale susceptibles d’être intéressés par notre projet et de nous donner une interview. Kalewche FM est une radio communautaire engagée et soutient les habitants d’Esquel férocement opposés au projet d’ouverture d’une mine d’exploitation de lithium par la compagnie canadienne Yamana Gold. Pollution chimique de l’eau et des sols, consommation astronomique d’eau et exposition des travailleurs au danger des explosifs et des produits chimiques, voilà ce que réserve Yamana Gold à la population locale.
Non à la mine! On est avec vous!
Les animateurs sont emballés par l’idée du voyage écologique et il n’en faut pas plus pour que nous en discutions en direct.
En direct live de Kalewche FM, la parole est à nous! |
Pour rejoindre El Bolson, nous avons 2 solutions : la route asphaltée qui longe la Cordillère par la pampa ventée ou le chemin de terre qui passe dans le parc national de Los Alerces (espèce d’arbres dont certains spécimens sont millénaires). Nous n’hésitons pas une seconde et prenons la direction du parc qui doit être désert à cette période de l’année.
Une pluie fine nous accompagne dans notre visite du parc et confère un côté énigmatique au paysage.
Toute proche du désert, la région des lacs qui regorge d'eau. Ici, il pleut 300 jours dans l´année.
Troncs énormes ou colorés, espèces millénaires...Ici, l'arbre est roi.
Après 2 jours de traversée du parc, nous arrivons dans un minuscule village à la nuit tombante et cherchons un toit pour la nuit. Après de vaines tentatives de demande d'hébergement auprès de la gendarmerie et du poste de secours, nous demandons à un habitant dont nous distinguons à peine le visage dans la nuit s'il a connaissance d'un hangar sous lequel nous pouvons nous abriter. " Ben oui, pardi, allez vous installer dans le guincho, là-bas, c'est le mien, faites comme chez vous, je reviens." Après s'être fait remballés par les flics et les médecins, le gaucho du coin nous invite à nous installer chez lui, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.
Une nuit dans le “guincho” d´Ernesto bien à l’abri de la pluie. |
A El Bolson nous retrouvons Maud, une cycliste belge partie de chez elle en vélo et qui a aussi expérimenté la transat’ depuis les Canaries jusqu’au Brésil. Quand on l’a croisé la première fois, elle se rendait à Ushuaïa, toujours sur son vélo. Son voyage c’est bien passé malgré une mauvaise nouvelle qui l’a ébranlée sur la route qui mène à Ushuaïa : un cycliste allemand dont elle avait fait la connaissance à Tolhuin dans la fameuse boulangerie qui accueille tous les cyclistes est mort renversé par une voiture en sortant du village…Sur son site internet, elle lui dédie une lettre ouverte et elle dénonce le manque de sécurité pour les cyclistes sur les routes argentaines (http://larevanchedescigales.org/).
Et une semaine après être partis de Piedra Parada, nous rejoignons Ana et Mattias dans leur ferme, leur "chacra", installée sur les hauteurs de El Bolson.
Plutôt sympa, la "ferme"! |
évidement, ça change de la tente! |
Notre petite maison ! |
Et la vue depuis notre maison : on devrait s´y plaire!! |
Et il y a un podcast de votre interview à Kalewche FM?
RépondreSupprimerOui, on a réussit à le récupérer, c´est dans l´onglet "interview"!
Supprimerpas très belle la boue d'argentine
RépondreSupprimerje vous aurai enfoncé le nez dans celle d'issé
vous seriez plus beau
bon travaile et pas trop manger pour mois grossir ,
si non je fait constuire 1 gros paquebot à st nazaire
pour votre retour
grosses bises à + fred
Le parc des Alerces : un des plus beaux coins d'Argentine ! Vous êtes sur la bonne route, continuez !
RépondreSupprimerbesos
Nico